Reframing the sidewalk as a parasite heterotopia
Marketing Theory, first published October 5, 2017
Résumé
Cet article s’intéresse au concept d’hétérotopie dans l’espace public. Sur la base d’observations et d’entretiens réalisés avec 19 personnes qui déposent et/ou ramassent des objets aux « encombrants », il montre que le trottoir est (1) un espace liminaire pour les objets dont on veut plus, et qui sont en transition entre leur débarrassage, leur possible destruction ou leur réappropriation ; (2) un espace dont les « déposeurs » et les « glaneurs » redéfinissent le sens ; (3) un lieu d’illusion qui reflète en miroir la profusion de biens produits par l’économie linéaire ; et (4) un espace de compensation visant à déjouer les pièges de la société de consommation. Ces résultats fournissent une base théorique au nouveau concept d' »hétérotopie parasite« , un terme qui se réfère à un espace réapproprié par l’utilisation tactique d’un lieu – ici l’espace public réglementé – qui à la fois reflète et conteste l’ordre dominant sur son propre terrain. L’article enrichit la littérature existante sur les hétérotopies et sur la durabilité en questionnant la manière dont cet «espace-temps» (le trottoir les jours d’encombrants) interroge la dialectique du capitalisme et de sa critique.
Abstract
This article considers the concept of heterotopia in the context of public space. Based on the observations and interviews with 19 disposers and/or gleaners operating on bulky item collection days, it shows that the sidewalk is (1) a liminal space for unwanted objects that are in transition between disposal and destruction or reappropriation; (2) a regularly practiced space, the meaning of which is redefined by disposers (for depositing) and gleaners (for provisioning); (3) a place of illusion that mirrors the profusion of goods produced by the linear economy; and (4) a space of compensation for the pitfalls of the consumer society. These findings provide a theoretical basis for the new concept of parasite heterotopia, a term that refers to a space that is appropriated by a tactical use of a regulated place, which both reflects and contests a dominant ordering on its own territory. The article adds to previous literature on heterotopias and sustainability by questioning how this “time–space” is involved in the dialectics of capitalism and criticism.