CFP – Luxe : enjeux, défis et perspectives, ISTEC, 8 décembre 2017

Le Centre d’Etudes et de Recherche de l’ISTEC (CERI) organise son colloque annuel sur le thème

Luxe : enjeux, défis et perspectives

Le vendredi 8 décembre 2017
ISTEC, 128 quai de Jemmapes 75010 Paris
01 40 40 20 30 – @ISTEC_Paris

 

Dans une économie mondiale qui tourne au ralenti, si un secteur semble afficher un état de santé financier et une image plus que stables, c’est celui du luxe. En effet, par son image, sa créativité et son innovation, le luxe continue de plaire, de séduire et donc de se développer. Selon le dernier rapport (Mai 2016) du cabinet Bain and Company, le chiffre d’affaires mondial du secteur devrait progresser de 3% cette année et dépasser la barre des 250 milliards de dollars (après une légère baisse en 2015 due au contexte géopolitique et à la situation sensible en France…) pour atteindre les 285 milliards à l’horizon 2020. Cette croissance du secteur du luxe pose certainement des questions et des enjeux de taille. Le luxe entre en effet dans une nouvelle phase où les codes se transforment, les contextes de consommation varient, le net et le digital se massifient, les profils de consommateurs évoluent, … Conséquemment, les acteurs du luxe font face à des environnements économico-financier, psychosociologique, culturel et technologique de plus en plus denses et complexes qui appellent un certain nombre d’interrogations que sont :

1. La mutation de la demande du luxe : une opportunité pour le secteur ? : vers les années 2000, on assiste à la naissance d’une nouvelle clientèle internationale issue en majorité des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), des pays du Moyen Orient et de l’Asie mais aussi par certains clients issus des pays de l’Afrique du Nord et Sub-saharienne1. Cette nouvelle donne incite aujourd’hui les entreprises du luxe à repenser leurs orientations stratégiques envers cette nouvelle cible particulièrement intéressée et intéressante par et pour l’offre de luxe.

2. Comment faire face à l’émergence de nouvelles marques de luxe ? : Depuis quelques années, on constate de plus en plus de nouvelles marques (chinoises, russes, indiennes…) qui tentent de concurrencer les marques de luxe françaises. Dès 2008, la Direction Générale des Entreprises (DGE) alertait sur l’émergence de ces nouvelles marques issues des BRICS et des risques pour le secteur français. Dans son rapport la DGE expliquait :
a) Le premier risque serait une perte progressive du leadership, c’est-à-dire des pertes de parts de marché dues à l’apparition de nouveaux concurrents (particulièrement asiatiques) ;
b) Le deuxième risque serait une perte importante de savoir-faire et donc une forte perte d’emplois, due à la montée rapide de ces nouveaux concurrents (chinois pour l’essentiel) qui conduirait, à terme, à une « redistribution des cartes » aux dépens des marques françaises ;
c) Le troisième risque serait une banalisation du luxe qui se transformerait, à terme, en un simple objet haut de gamme, entraînant probablement une perte de créativité.

3. Comment réagir face à l’émergence de nouveaux comportements d’achat ? : L’explosion d’internet, les smartphones, les réseaux sociaux et le digital ont favorisé d’autres formes de consommation et de consommateurs. Il s’agit de consommateurs (occasionnels ou fidèles) qui sont en quête de produits et services de luxe via des sites de vente privée, des sites de revente de seconde main, des boutiques de « dégriff » installées dans presque toutes les grandes villes, les vides dressing…. Ce sont autant de lieux physiques et virtuels pour satisfaire aujourd’hui des consommateurs à la recherche d’un objet de luxe d’occasion, avec un petit défaut ou légèrement dépareillé.

4. Est-ce vrai que les consommateurs de produits de luxe sont de plus en plus jeunes et connectés ? : on la qualifie de génération « Millennials ». C’est une génération qui a grandi avec internet, les smartphones, l’économie du partage et de l’occasion. Or, elle semble de plus en plus s’intéresser aux biens et services de luxe et pourrait peut-être constituer un réservoir qualitatif et quantitatif de consommateurs à préparer, à initier et in fine à accompagner. Bien entendu, cela demande de repenser une relation client qui ne pourrait plus se faire sur les mêmes logiques.

5. Numérisation et digitalisation : va-t-on vers une évolution ou une révolution dans le secteur du luxe ? : Une grande majorité des firmes de prestige a aujourd’hui pris le tournant du numérique et du digital. Peu à peu décomplexées, les grandes maisons de luxe osent désormais assumer et légitimer leur identité et leurs valeurs virtuelles. Elles sont fortement présentes sur les réseaux sociaux (Lalique, Yves Saint Laurent, Cartier, …), elles créent des contenus vidéo (Hermès, Dior, Louis Vuitton…), des applications mobiles (Dior, Cartier, Rolex). Dans la même logique, certaines vont jusqu’à faire évoluer leur capital marque en y associant des dimensions plus digitales, plus virtuelles et in fine plus numériques.

6. La contrefaçon : un fléau de plus en plus présent ? : La contrefaçon sur les produits de luxe français a toujours été un fléau que gouvernements, politiques, associations et maisons de luxe cherchent à éradiquer. Depuis des années, le luxe « made in France » est le secteur le plus affecté par ce phénomène que certains qualifient aujourd’hui de « délit ». Bien évidemment, les conséquences sont dramatiques sur l’image, la créativité, l’innovation, la croissance et le manque à gagner pour le secteur.

C’est dans cette perspective de questionnements que s’inscrit le CERI qui a choisi cette année d’organiser son colloque autour des préoccupations majeures du secteur du luxe. Ainsi, le thème retenu cette année s’intitule : LUXE : ENJEUX, DEFIS et PERSPECTIVES
Le colloque de l’ISTEC fait appel à tous les chercheurs (en sciences de gestion ou autre), les praticiens, les journalistes, les consultants, les bloggeuses/bloggeurs,….
La date retenue est le vendredi 8 décembre et les meilleurs textes complets (full papers) pourront donner lieu à publication dans une revue cotée HCERES, FNEGE et CNRS après un processus de sélection ad hoc. Les papiers courts (short papers) ne pourront pas être retenus pour cette publication.

COMITE D’ORGANISATION
BAZIN Yoann, Professeur-Chercheur, Directeur de la Recherche, ISTEC
BEZES Christophe, Professeur-Chercheur HDR, ISTEC
COULIBALY Daouda, Professeur-Chercheur, ISTEC (Organisateur du Colloque)
DARMON Véronique, Directrice de la Pédagogie, ISTEC
RACENET Severin, Responsable Spécialisation Luxe, ISTEC
REY FERRER Anne, Directrice de la Communication, ISTEC
COMITE SCIENTIFIQUE
ALOUI Adel, Professeur-Chercheur ISTEC
BASTIEN Philippe, Professeur, ISTEC
BEAU Gaëlle, Professeur-Chercheur ISTEC
BECHE Jérôme, Professeur-Chercheur ISTEC
BENCHERQUI Dominique, Professeur-Chercheur HDR ISTEC
BEN MIMOUN Mohamed Slim, Professeur, SKEMA
BOUCHER Ronald, Professeur-Chercheur ISTEC
BRODIN Oliviane, Maître de Conférences – HDR, IAE de Lille
CANEVET-LEHOUX Sophie, Professeur-Chercheur ISTEC
CASES Anne-Sophie, Maître de Conférences HDR Université Montpellier
DELECOLLE Thierry, Professeur, ISC Paris
DIALLO Mbaye Fall, Maître de Conférences HDR, IMMD Lille II
DION Delphine, Professeur HDR, ESSEC
ELABIDI Houda, Professeur-Chercheur ISTEC
FARIAS Carine, Professeur-Chercheur ISTEC
GIACOMONI Gilbert, Agro Paris-Tech et Professeur-chercheur affilié ISTEC
GUEYE Birahim, Professeur des Universités, Gaston Berger, Sénégal
JARDAT Remi, Maître de Conférences- HDR, Université Paris Est Créteil
KATAWANDJA Pierre, Professeur, ISG/ISEG
KEFI Mohamed Karim, Professeur HDR, ISTEC
LADWEIN Richard, Professeur des Universités, IAE de Lille
MULLER Joël, Professeur des Universités, Université d’Artois

NDIONE Louis César, Maître de Conférences, Université Reims
NYECK Simon, Professeur HDR, ESSEC
PESQUEUX Yvon, Professeur des Universités, CNAM
SAUCE Loïc, Professeur-Chercheur ISTEC
VALETTE-FLORENCE Pierre, Professeur des Universités, IAE de Grenoble

 

PROCEDURE DE SELECTION ET CALENDRIER
Date limite de soumission des intentions (1 à 2 pages) : Mercredi 3 mai 2017
Date limite d’envoi des communications (full ou short papers) : Mercredi 12 juillet 2017
Retour aux auteurs : Semaine du 4 septembre 2017
Renvoi de la version définitive : 20 octobre 2017
Date du colloque : Vendredi 8 décembre 2017
Adresse courriel d’envoi des intentions : colloque2017@mailistec.fr

Indications aux auteurs
Les communications (full papers) auront une longueur de 12 à 15 pages (notes et bibliographie comprises), interligne simple.
Les communications par short paper n’excéderont pas 5 pages.
La première page, non numérotée, comprendra uniquement :
▪ Le titre de l’article
▪ Le(s) nom(s) de(s) auteur(s) et leur affiliation
▪ L’adresse postale et électronique et le téléphone de l’auteur à qui la correspondance doit être adressée.
▪ Un résumé à interligne simple de 400 signes maximum indiquant la problématique, la méthodologie et les principaux résultats de l’article.
▪ Un maximum de 5 mots clés en français
▪ Un maximum de 5 mots clés en anglais
La seconde page ne doit contenir que le titre de l’article et le résumé ; elle ne doit pas mentionner le(s) auteur(s)
Aucune annexe. Tableaux, schémas et ajouts doivent figurer dans le corps du texte.
Numérotation simple : 1., 1.1., 1.1.1.
Les manuscrits comportent un bref résumé en français et en anglais de 400 signes maximum, ainsi que les mots-clés pour chaque résumé (titre également traduit).- Titre : Times 18 en gras
– Nom de l’auteur : Times 14 en gras
– Résumé et Abstract : en gras en 16, puis contenu en Times 12
– Titre 1. : Times 14 en gras
– Titres 1.1. : Times 12 en gras
– Titres 1.1.1. : Times 12 en italique
– Texte courant : Times 12
– Conclusion : Times 14 en gras
– Bibliographie : Times 14 en gras, puis contenu en Times 12, suivant le modèle suivant :
– Ouvrage : NOM DE L’AUTEUR et initiale du prénom, date de publication, Titre de l’ouvrage, Editeur, Lieu d’édition, (exemple : MINTZBERG H. (1994), Grandeur et décadence de la planification stratégique, Dunod, Paris).
– Article : NOM DE L’AUTEUR et initiale du prénom, date de publication « Titre de l’article », Titre de la revue, Vol. x, No. x, p. x-y, date de publication (exemple : KOENIG G. (1996), « Karl E. Weick », Revue française de gestion, No. 108, p. 57-70, mars-avril-mai).
Les short papers n’excèderont pas 5 pages ou 3000 mots.

RENSEIGNEMENTS
http://www.ISTEC.fr/new-recherche.htm
Daouda COULIBALY (Organisateur)
d.coulibaly@istec.fr
Tél : (00 33) 685.24.50.59
Sylvie MOREL
s.morel@istec.fr
Tél : (0033) 140 40 16 41
128 quai de Jemmapes, 75010 PARIS

CFP