Commerce : la révolution numérique

Les vitrines de la société

Sandra Moatti, rédactrice en chef de L’Economie politique

COMMERCE : LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE

« Distribution 4.0 » : une nouvelle révolution commerciale ?

Amazon pèse trois fois plus lourd en bourse que Walmart : un symptôme parmi d’autres du déplacement de la valeur vers les acteurs d’internet, au détriment des distributeurs traditionnels. Le magasin physique n’a pourtant pas dit son dernier mot, mais il s’hybride désormais avec le numérique.Olivier Badot, professeur titulaire de la chaire E. Leclerc/ESCP Europe « Prospective du commerce dans la société 4.0 » et professeur des universités associé à l’université de Caen (IAE/Nimec), Jean-François Lemoine, professeur à l’universités Paris 1 (Prism Sorbonne) et à l’Essca School of Management, et directeur de l’Ecole doctorale de management Panthéon-Sorbonne et Adeline Ochs, professeure affiliée à l’ESCP Europe et directrice du cabinet d’études TopoyeAvec la collaboration d’Amélie Abadie, chercheuse (chaire E.Leclerc/ESCP Europe). Cette contribution s’inspire de Distribution 4.0, par Olivier Badot, Jean-François Lemoine et Adeline Ochs, Pearson, 2018.

Les distributeurs face aux dangers de la  » plate-formisation  » du commerce

Plus encore que l’e-commerce, le vrai bouleversement du secteur de la distribution est l’irruption du modèle économique des places de marché. L’avance prise par des acteurs comme Amazon ou Alibaba sera bien difficile à rattraper par les enseignes classiques, qui risquent d’être vassalisées.Philippe Moati, professeur d’économie à l’université Paris-Diderot, membre du Ladyss et cofondateur de l’ObSoCo (l’Observatoire Société et Consommation)

La main invisible du robot dans un gant de velours

Le commerce numérique semble être le règne de la concurrence pure et parfaite : transparence sur les prix et la qualité des produits, égal accès de tous au marché, fluidité des échanges… Mais alors, comment rendre compte théoriquement de la domination des grandes plates-formes ?Amélie Abadie, chercheuse rattachée à la chaire E. Leclerc/ESCP Europe « Prospective du commerce dans la société 4.0 »

Le travail de la foule, une pratique ambivalente

Le crowdsourcing peut constituer une source d’innovation pour les organisations, mais, parce qu’il fragilise le statut du travail, il est aussi porteur de risques, à la fois de désaffection des contributeurs et de contentieux juridique.Jean-François Lemoine, professeur à l’université Paris 1 (Prism Sorbonne) et à l’Essca School of Management, et directeur de l’Ecole doctorale de management Panthéon-Sorbonne

« Crowd logistics » : effet de mode ou phénomène durable ?

Utiliser les ressources des particuliers pour rendre des services de stockage ou de livraison : ce modèle, exploité par de nombreuses start-up, est loin d’être durable.Christine Roussat, maîtresse de conférences en sciences de gestion à l’université Clermont-Auvergne et chercheuse au Cret-LOG, Aurélien Rouquet, professeur de logistique et supply chain managementà la Neoma Business School et Valentina Carbone, professeure en supply chain management et business models durables à l’ESCP-Europe

Les enjeux sociétaux et environnementaux de la grande distribution

Les grandes surfaces alimentaires tentent de prendre le train de la consommation durable. A travers leurs marques de distributeur, elles promeuvent le bio, le commerce équitable, les produits locaux. Mais elles sont loin de convaincre.Laure Lavorata, agrégée des universités, professeure de marketing à l’université de Reims Champagne-Ardenne

INÉGALITÉS

La justice sociale comme projet politique Les deux principes de justice

John Rawls a encore des choses à nous dire. Sur les inégalités, la critique des structures économiques, la redéfinition du contrat social, ses principes de justice restent des sources d’inspiration pour les politiques publiques.Michel Dollé, économiste, ancien rapporteur général du Conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion sociale (Cerc)

DETTES PUBLIQUES

Dettes publiques et politiques économiques en Europe pendant les années folles

Après la Première Guerre mondiale, en Europe, les gouvernements ont été confrontés au problème de la résorption des dettes publiques. L’arbitrage entre impôt et inflation a divisé les sociétés et influé sur les rapports de force internationaux.Christophe Farquet, historien (Fonds national suisse de la recherche scientifique)

Pour la monétisation des dettes publiques

La crise de 2007-2008, causée par un surendettement privé, a provoqué l’envolée des dettes publiques. Les banques centrales ont le pouvoir de neutraliser ces dettes.André Grjebine, économiste, son dernier ouvrage paru est La dette publique et comment s’en débarrasser, PUF, 2015

A consulter ici

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *