L’appel à communication de la deuxième édition (2022) est disponible sur ce lien. La première édition a également débouché sur un numéro spécial de la revue Carnets de la Consommation, à retrouver en cliquant ici.
Programme et liens vers les enregistrements vidéos de la première édition (2019)
9h-9h30 : Accueil des participants
9h30-11h : Conférences introductives
- Lorsque le handicap interroge le rapport aux objets – Pistes de réflexion théorique pour dépasser le modèle social et la sociologie des techniques. Myriam WINANCE, INSERM, CERMES
- La politique du handicap comme politique par les droits: évolution et réception. Anne REVILLARD, Sciences Po, Observatoire sociologique du changement
- Questions / réponses
11h15-12h15 :
- Consommations sportives et handicaps : revue de littérature et enjeux en matière d’accessibilité, Flavien BOUTTET, Université de Lorraine
- Athlétisme et amputation : des prothèses orthopédiques pour tous ? Géraldine LETZ, Université de Lorraine
- Questions / réponses
13h30-15h15 :
- Handicap et consommation : Pour une épistémologie inclusive des recherches de terrain, Cyril DESJEUX1, Dominique DESJEUX2, Observatoire national des aides humaines1, Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité2
- Le handicap transforme la publicité, Marie-Nathalie JAUFFRET1, Ruth KITCHEN1, International University of Monaco1
- Effets induits de la pauvreté sur les conditions de vie des personnes handicapées à Korhogo au Nord de la Côte d’Ivoire, Tano Maxime ASSI1, Franck-Gautier GACHA1, Université Peleforo Gon Coulibaly de Korhogo Côte d’Ivoire1
- Questions/réponses
15h30 – 16H30
- Dans quelle mesure les enquêtes de satisfaction en EHPAD sont-elles pertinentes ? Nora BEZAZ1, Christian DIANOUX1, Géraldine THEVENOT1, Université de Lorraine1
- La personne en situation de handicap intellectuel, entre consommation de prestations d’accompagnement et participation sociale, Loïc ANDRIEN, Université Paris-Saclay
- Questions/réponses
16h30 – 17h00 : Clôture de la journée
Appel à contribution
La proportion d’individus en situation de handicap dans le monde s’élèverait à environ 15% (OMS et Banque Mondiale, 2011). Or, parce qu’elle affecte substantiellement le développement économique et social (Albrecht, 2014), la question du handicap ne saurait s’affranchir d’une compréhension en profondeur des pratiques et expériences de consommation des individus, et ce, quelle que soit la nature de leur déficience.
Depuis leur développement au cours des années 1970, les travaux établissant la jonction entre handicap et consommation n’ont eu cesse d’occuper une place croissante dans le paysage académique international. En témoignent des recherches récentes en comportement du consommateur (e.g. Beudaert, Gorge et Herbert, 2017 ; Dubost, 2018 ; Nau, Derbaix et Thévenot, 2016), ou encore la parution d’un numéro spécial d’ALTER European Journal of Disability Research en 2014.
Toutefois, comme l’ont constaté Nau et al. (2016), nombreux sont les travaux qui demeurent relativement descriptifs. Ceux-ci décryptent par exemple les barrières à l’accès inhérentes aux environnements commerciaux et évaluent conjointement l’efficacité des cadres législatifs en vigueur (e.g. Kaufman-Scarborough et Baker, 2005 ; Yu, Tullio-Pow et Akhtar, 2015). Or, en dépit de leur utilité indéniable pour les praticiens, ces travaux tendent à présenter un faible ancrage théorique. De surcroît, ceux-ci s’inscrivent généralement dans le modèle social du handicap, lequel fait pourtant l’objet de vives critiques en raison de sa prise en compte insuffisante de l’expérience subjective de déficience (voir, par exemple, Anastasiou et Kauffman, 2013 ; Shakespeare et Watson, 2001).
Sur la base de ces différents constats, comment les recherches couplant handicap et consommation peuvent-elles enrichir – et a fortiori dépasser – la perspective usuelle fondée sur le modèle social ? Quels sont les cadres théoriques et dispositifs méthodologiques susceptibles d’accroître notre compréhension de la consommation des individus en situation de handicap ? Telles sont les questions poursuivies par cette Première Rencontre Interdisciplinaire Handicap et Consommation.
Cette journée d’étude se veut pluridisciplinaire et ouverte à toutes les approches épistémologiques et méthodologiques. A titre indicatif, et sans qu’il s’agisse d’une liste exhaustive, il est notamment possible d’aborder les thèmes suivants :
- La consommation comme espace d’émancipation vs. de vulnérabilité
- Représentations du handicap et culture de consommation
- Expérience incarnée (embodied) du handicap et consommation
- Handicap, consommation et intersectionnalité
- Handicap et espace marchand
- Handicap, institutions et satisfaction
- Accompagnement, assistance et relations de soins
- Handicap et consommation de loisirs
- Handicap, bricolage, détournement et appropriation
- Méthodes de recherche (place de l’aidant dans le rapport d’enquête, défis soulevés par les difficultés de communication, etc.)
- Aspects éthiques de la recherche
- Handicaps visibles vs. Invisibles/sous-institutionnalisés
La journée sera ouverte par une conférence introductive de Myriam Winance et Anne Revillard.
La proportion d’individus en situation de handicap dans le monde s’élèverait à environ 15% (OMS et Banque Mondiale, 2011). Or, parce qu’elle affecte substantiellement le développement économique et social (Albrecht, 2014), la question du handicap ne saurait s’affranchir d’une compréhension en profondeur des pratiques et expériences de consommation des individus, et ce, quelle que soit la nature de leur déficience.
Depuis leur développement au cours des années 1970, les travaux établissant la jonction entre handicap et consommation n’ont eu cesse d’occuper une place croissante dans le paysage académique international. En témoignent des recherches récentes en comportement du consommateur (e.g. Beudaert, Gorge et Herbert, 2017 ; Dubost, 2018 ; Nau, Derbaix et Thévenot, 2016), ou encore la parution d’un numéro spécial d’ALTER European Journal of Disability Research en 2014.
Toutefois, comme l’ont constaté Nau et al. (2016), nombreux sont les travaux qui demeurent relativement descriptifs. Ceux-ci décryptent par exemple les barrières à l’accès inhérentes aux environnements commerciaux et évaluent conjointement l’efficacité des cadres législatifs en vigueur (e.g. Kaufman-Scarborough et Baker, 2005 ; Yu, Tullio-Pow et Akhtar, 2015). Or, en dépit de leur utilité indéniable pour les praticiens, ces travaux tendent à présenter un faible ancrage théorique. De surcroît, ceux-ci s’inscrivent généralement dans le modèle social du handicap, lequel fait pourtant l’objet de vives critiques en raison de sa prise en compte insuffisante de l’expérience subjective de déficience (voir, par exemple, Anastasiou et Kauffman, 2013 ; Shakespeare et Watson, 2001).
Sur la base de ces différents constats, comment les recherches couplant handicap et consommation peuvent-elles enrichir – et a fortiori dépasser – la perspective usuelle fondée sur le modèle social ? Quels sont les cadres théoriques et dispositifs méthodologiques susceptibles d’accroître notre compréhension de la consommation des individus en situation de handicap ? Telles sont les questions poursuivies par cette Première Rencontre Interdisciplinaire Handicap et Consommation.
Cette journée d’étude se veut pluridisciplinaire et ouverte à toutes les approches épistémologiques et méthodologiques. A titre indicatif, et sans qu’il s’agisse d’une liste exhaustive, il est notamment possible d’aborder les thèmes suivants :
- La consommation comme espace d’émancipation vs. de vulnérabilité
- Représentations du handicap et culture de consommation
- Expérience incarnée (embodied) du handicap et consommation
- Handicap, consommation et intersectionnalité
- Handicap et espace marchand
- Handicap, institutions et satisfaction
- Accompagnement, assistance et relations de soins
- Handicap et consommation de loisirs
- Handicap, bricolage, détournement et appropriation
- Méthodes de recherche (place de l’aidant dans le rapport d’enquête, défis soulevés par les difficultés de communication, etc.)
- Aspects éthiques de la recherche
- Handicaps visibles vs. Invisibles/sous-institutionnalisés
La journée sera ouverte par une conférence introductive de Myriam Winance et Anne Revillard.